Delphine Leroy, Directrice Générale France de CNA Hardy, évoque les derniers résultats de l’Étude ‘Global Risk & Confidence Survey’; fait le point sur les opportunités, mais aussi sur les risques liés à la technologie.

Un investissement accru dans les technologies

70 % des dirigeants d’entreprises en Europe pensent pouvoir faire prospérer leur entreprise et la grande majorité investit en premier lieu dans les technologies et la R&D pour soutenir leur croissance. Les Nouvelles technologies semblent pouvoir tout faire : être plus efficaces, créer de la rentabilité, de l’innovation et resserrer les liens avec les consommateurs. L’intelligence artificielle (ou AI) va tout accélérer, des diagnostics médicaux à la résolution de la fraude.

Augmentation des risques cyber et technologiques

La dépendance aux technologies s’accompagne de risques accrus : investir dans la mauvaise plateforme technologique, choisir un système trop lourd qui rend l’entreprise inefficace, perdre sa compétitivité ou devenir rapidement obsolète. De plus, les systèmes très sophistiqués et faits sur mesure accroissent le risque d’attaque informatique et sont plus vulnérables aux intrusions et aux ransomware. On comprend pourquoi le risque technologique est en hausse. Ainsi, 14 % des dirigeants le considéraient comme risque numéro un en novembre 2018 et 37 % pensent que le risque va s’aggraver en 2019. Le recours aux technologies est une force et un talon d’Achille pour les entreprises, qui devraient systématiquement intégrer la notion de résilience à leurs choix technologiques.

Tech increase

Les risques cyber suivent le développement de la technologie

On estime que le cyber deviendra le risque majeur à l’échelle planétaire à compter de mai 2019. 49 % des cadres estiment que ce risque continuera à progresser. S’il semble logique que ce soient les petites et moyennes entreprises qui soient les plus exposées aux menaces informatiques, on constate que ce sont en fait les grandes entreprises qui s’inquiètent le plus, en dépit de leurs ressources et de leur meilleure compréhension du sujet.

Perception du risque cyber en fonction de la taille d’entreprise

Cyber risk & business size

[Rouge] Considèrent que le cyber risque est le risque le plus redouté (nov. 2018)

[Bleu] Pensent que le risque cyber va s’aggraver dans les six prochains mois  

 

Les petites et moyennes entreprises ne considèrent pas le risque cyber comme une priorité, car elles se sentent apparemment moins exposées à cette menace. Il faut faire davantage d’efforts pour alerter les entreprises de toutes tailles : sinon, le fossé entre le risque et son atténuation ou encore l’exposition et les couvertures va s’élargir. Le secteur de l’assurance doit jouer un rôle clé pour aider les entreprises à mieux gérer le risque, tant en prévention qu’en remédiation.

La prise en compte d’un risque interconnecté

Bien que les entreprises soient de plus en plus sensibilisées aux risques cyber et technologiques, nombreuses d’entre elles ont encore du mal à cerner le risque d’effet domino. Une attaque informatique peut paralyser une usine, qui a son tour bloque une chaîne logistique globale et va ainsi impacter le chiffre d’affaires de nombreuses sociétés en aval, voire causer des dommages de réputation à leurs marques. Les entreprises doivent tenir compte de ces risques interconnectés : la dépendance aux technologies est à la fois un atout et un point faible. Il peut y avoir un enchaînement direct : attaque cyber ; impact sur la chaîne logistique ; infraction réglementaire ; dommage de réputation. Il faudra également allouer beaucoup de temps, de ressources et d’argent aux dédommagements des entreprises et clients affectés, sans compter le coût incalculable causé par une réputation entachée.

La dépendance accrue aux technologies et les dangers cyber associés ont un impact sur l’ensemble de l’entreprise. Cette dépendance est en train de changer le profil de risque des sociétés et elle se place ex aequo (lorsqu’elle ne s’impose pas comme le risque majeur) avec la protection des actifs physiques. C’est là un bouleversement profond, dont les dirigeants et les assureurs vont devoir parler ensemble.

Pour éviter les écueils, un meilleur dialogue sur la prévention des sinistres et des risques doit faire partie des priorités des risk managers, des courtiers et des assureurs. Chez CNA Hardy, nos souscripteurs experts, nos équipes Indemnisation et Ingénieurs Préventionnistes sont là pour créer des solutions d’assurance pour les entreprises européennes et mondiales. Pour en savoir davantage :. www.cnahardy.com

Delphine Leroy, Directrice Générale de CNA Hardy France

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